« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? /
Au fond de l'inconnu, pour trouver du nouveau ! »
Ces vers du « Voyage » éclairent à eux seuls l'entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l'extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché. À travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s'empare de l'âme. Tout chez lui, en lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité du péché. Tout traduit en lui une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des Fleurs du Mal un immense poème de la vie et du monde.
Ces vers du « Voyage » éclairent à eux seuls l'entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l'extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché. À travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s'empare de l'âme. Tout chez lui, en lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité du péché. Tout traduit en lui une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des Fleurs du Mal un immense poème de la vie et du monde.
Je reviens aujourd'hui avec une toute
nouvelle chronique, qui sera un peu particulière, car il s'agit d'un recueil de
poésie. Et je ne m'attaque pas à une chose facile, étant l'œuvre majeur du
poète phare Charles Baudelaire.
Je vous avoue qu'à l'origine, je ne suis pas
une grande fan de poésie. En vérité, je n'y connais absolument rien et je ne m'y intéresse pas vraiment non plus. Mais bon,
je suis une scientifique (beaucoup trop) carré et qui aime tout comprendre.
Vous voyez le problème ? Avec la poésie, c'est juste impossible. Il a donc
fallut que j'apprenne à lire pour la beauté de l'écriture et sans forcément y
chercher un million de messages cachés. Et cela a été loin d’être facile,
surtout au début. (Bon j'avouerais aussi que des explications sur chaque poésie
à la fin du livre m'ont permit d'apaiser mon pauvre petit esprit torturé. Mais
ça, il ne faut pas le dire...).
Car au fond, tout le monde connaît
Baudelaire, mais qui l'a vraiment lu ? C'est vrai que je l'ai lu à cause (ou
grâce, c’est à voir) le lycée et je ne pense pas que je m'y aurais intéressé
autrement. Et c'est bien dommage car même moi, j’ai découvert des poèmes qui
m’ont réellement touchée.
Enfin bref, il serait peut être temps que je
vous raconte ce qui se cache à l'intérieur de ce fameux recueil. Charles
Baudelaire nous fait en quelque sorte un condensé de sa vie, ses peurs, ses
aspirations et ses femmes. Il va avec ce recueil révolutionner totalement le
genre poétique en n'hésitant pas à aborder des sujets jusqu'à lors tabous, tels que la laideur ou le spleen. Alors moi aussi, sur le coup, je me suis
demandée : mais c’est quoi le spleen exactement ? Il n’y a en réalité
aucune explication exact, mais c’est l’état d’enfermement et d’angoisse
intense du poète. Je ne suis pas adepte des extraits mais je pense qu'ici, c’est
indispensable pour que vous le compreniez :
"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;"
[LXXVIII – Spleen]
En fait, le but ultime de Baudelaire est d’associé tous
les opposés, comme le spleen et l’idéal. Et cette association est merveilleuse
à entendre ! Certains vont paraître durs mais cachent une pincé d’espoir, qui donne une touche de couleur vive dans un univers où l'obscurité domine. D’autres, malgré leur côté sombre, respirent vraiment la joie de
vivre. Il faut savoir s'en imprégner et rentrer pleinement dans le monde incroyable qu'à créer le poète.
Par contre, vu que c’était une lecture dite
« obligatoire » pour le lycée, j’ai du le lire rapidement et ce n’est
donc pas forcément à l’avantage du recueil. Car au bout d’un moment, j’avoue
avoir eu "overdose" de poésies. Le mieux est d’en lire une de temps en
temps (à voix haute c’est encore mieux car on ressent parfaitement la
musicalité) et de savourer chaque poème. Il faudrait l’avoir tout le temps avec
soi, sur sa table de nuit ou dans son sac.
Pour finir, je voudrais vous mettre un des poèmes qui m’a
le plus plu. Par la même occasion, j’espère vous donnez envie d’en découvrir
plus :
"Comme les anges à l'oeil fauve, Je reviendrai dans ton alcôve Et vers toi glisserai sans bruit Avec les ombres de la nuit,
Et je te donnerai, ma brune, Des baisers froids comme la lune Et des caresses de serpent Autour d'une fosse rampant.
Quand viendra le matin livide, Tu trouveras ma place vide, Où jusqu'au soir il fera froid.
Comme d'autres par la tendresse, Sur ta vie et sur ta jeunesse, Moi, je veux régner par l'effroi."
[Le revenant]
Il met donc impossible de lui donner une note, puisque je
suis loin d’être une experte en poésie. N’ayant pas de point de comparaison et la poésie étant bien trop loin de mon genre habituel de lecture, je préfère m’abstenir. Mais je
peux vous dire que j’ai fait de magnifiques découvertes dans ce recueil.
Baudelaire n’est pas une référence pour rien et je pense que c’est un
poète qu’il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie.
+1
Merci !
RépondreSupprimerJe connais mieux RIMBAUD ;)
Je vais peut-être filer en lire quelques uns — de poèmes — de BAUDELAIRE !
Moi un petit peu et j'avoue que sa poésie me plait également. ;)
SupprimerGénial, j'espère t'avoir donné envie de le découvrir ! :)
Ta critique est chouette ;)
RépondreSupprimerBonne soirée :)
Merci, à toi aussi ! :)
SupprimerPersonne n'est insensible à Baudelaire! : )
RépondreSupprimerJe confirme ! :)
SupprimerUn classique qu'il me faudrait relire à l'occasion !!
RépondreSupprimerDes bisous !!
Exactement ! :)
SupprimerBisous à toi aussi ! ♥
Je viens de terminer Hors limites, et j'ai beaucoup apprécié! :)
RépondreSupprimerGénial ! J'ai hâte de voir ta chronique ! :D
SupprimerJe viens contredire K.Spécial, mais je suis insensible à Baudelaire : je l'ai lu, mais n'ai pas plus accroché que ça. Je lui préfère de très loin Verlaine (surtout dans ses premières années), mon grand amour poétique.
RépondreSupprimerTu t'en es très bien sortie pour ton billet, malgré ce que tu dis. ;) Il est vraiment intéressant et aurait pu me donner envie de lire ce recueil si ce n'était déjà fait.
Il faut vraiment que je me mettes à Verlaine. Tout le monde en parle !
SupprimerMerci, tu es adorable ! ♥ J'avais peur d'avoir fait une chronique qui ne servait pas à grand chose, vu que je n'y connais pas grand chose. Merci encore, tes messages me font toujours autant plaisir ! :)